Qui a subi des violences ? Deux de nous sur dix
En 2015, une femme sur cinq victime de violences physiques en Europe
Rappeler ce qu’est une violence, d’abord, où elle commence : «Se faire bousculer, gifler, tirer les cheveux, frapper du poing, brûler avec une cigarette, énumère Elisabeth Morin-Chartier, mais aussi subir de la dépréciation récurrente, du genre "tu es nulle, tu n’arriveras jamais à rien", des comportements abusifs, par exemple se faire confisquer ses clés de voiture ou se voir interdire de voir sa famille, être victime de chantage, ou bien de comportements dominants et de violence économique.» Il s’agit aussi de reconnaître qu’on subit des violences à des signes qui ne trompent pas, comme la dépression, les troubles du sommeil, de l’anxiété ou des crises de panique. Se rendre compte qu’on a été isolée, coupée de ses proches : c’est le chemin de croix des victimes de violence conjugale, avec bien souvent les enfants au milieu (en 2014 en France, 35 sont morts dans un contexte de violence dans le couple, et 134 femmes). Le problème en Europe, poursuit la députée, «c’est le manque d’information et d’implication à tous les niveaux, social, politique».
Un numéro à composer, celui de Violences femmes info : le 3919.
Un site : Stop-violences-femmes.gouv.fr.
Sosurce LIbération http://www.liberation.fr/france/2015/11/24/en-2015-une-femme-sur-cinq-victime-de-violences-physiques-en-europe_1415860